mercredi 3 février 2010

Impatient

Je fais partie d'une génération d'impatients, de ceux qui veulent tout, maintenant, qui vivent à 300 à l'heure, combinant les expériences de plusieurs existences en un bref moment.

Des projets de vie, on en a tellement, que faire des choix n'est pas toujours évident. Difficile de se départir de ce sentiment de manquer quelque chose, lorsque l'engagement devient trop contraignant.

Contrairement à d'autres, ce n'est pas l'effort qui est décourageant, notre capacité de travail ayant quelque chose d'effarant aux yeux de bien des gens. Cependant, avec un si haut degré d'investissement, c'est le manque de reconnaissance qui devient irritant, décevant.

En soi, faire une maîtrise ou un doctorat est un processus fort intéressant, enrichissant. Sans soutient financier, on en profite moins, cependant. Le coût de l'expérience semble bien grand lorsqu'il implique d'arrêter tout le reste ou de vivre à moitié pendant si longtemps.

Aller de l'avant ne devrait pas être quelque chose de pénalisant. Quand on a soif de vivre intensément, ce n'est pas toujours facile de voir les choses autrement.

Détrompez-vous. La reconnaissance que je cherche, ce n'est ni la gloire ni l'argent. Celles-ci viendront au mérite, avec le temps. Ce que je recherche, c'est juste assez pour continuer à vivre, au présent. À quoi bon les promesses de salaire, quand le défi, c'est de passer au travers? Le besoin pressant, il est ici, maintenant!

Ce qui décourage, c'est la comparaison. C'est de voir les membres de son entourage sortir toutes les fins de semaine, s'acheter une maison, avoir des enfants, se payer des voyages... Tous ces rêves qui font aussi partie de notre paysage, de nos mille et un visages.

Je sais bien que le sacrifice fait partie de l'accomplissement, que les belles et grandes choses prennent du temps... mais quels sacrifices suis-je prêt à faire réellement? Il me semble que je vais manquer de temps!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

À 34 ans, c'est pas de l'impatience que de vouloir une qualité de vie mi-ni-mum. Ouais, c'est un minimum qui se discute - je suis d'accord. Mais après toutes-ces-quinze-années-de-je-ne-me-pogne-pas-le-beigne-à-l'université, j'aimerais bien avoir un salaire qui dépasse les 35 000$ actuel.

Je vis bien, mais je ne suis pas reconnue pour le travail que je fais. Et reconnue là, on va s'entendre qu'une claque dans le dos avec des félicitations, ça ne met pas de beurre sur les épinards.

Bref, comme tu peux lire : LÀ J'EN AI MARRE de tirer le diable par la queue. (Mais bon, j'aime encore mieux la queue de ce diable-là...)

Rouge-qui-sort-par-la-porte-d'en-arrière