mercredi 26 janvier 2011

Une image vaut mille mots?

Vous commencez peut-être à vous en douter, j'affectionne particulièrement le travail de Jorge Cham, le créateur et dessinateur de la BD PhD Comics. Pour moi, qui me suis donné comme objectif de terminer ma maîtrise cet hiver entre les planifications de cours et l'enseignement à l'université, la dernière BD en liste prend un sens tout particulier. Enjoy!

Jouer dehors

Bien peu de gens comprennent le plaisir que je trouve à jouer dehors printemps, été, automne comme hiver, et ce, peu importe la température. Le nord-américain moyen est tellement sédentaire que c’en est rendu difficile de faire voir aux gens qu’on peut prendre plaisir à l’effort et à l’aventure.

La fin de semaine passée, j’ai initié la belle-famille à la randonnée en raquette avec nuit en refuge. La première journée n’a pas été de tout repos, quelques problèmes techniques ayant légèrement compliqué le parcours. Malgré tout, voici une partie du message que Belle-maman m’a envoyé lundi soir :

Salut Pathfinder,

J'espère que tu n'es pas trop amoché!!! Moi, je suis un peu raquée, mais c'est drôle, ce matin, je me sentais différente. J'avais l'impression d'avoir vécu quelque chose d'intense en fin de semaine. J'écoutais les filles parler de leur fin de semaine (elles ne me trouvaient pas chanceuse d'avoir fait la randonnée que nous avons faite), mais quand je leur ai demandé ce qu'elles avaient fait, eh bien!, elles s’étaient «vachées» toute la fin de semaine. Je me suis dit WoW. Moi, j'ai vécu quelque chose comparé à elles!!!

Je n’aurais pu mieux dire. Être en plein air, bouger et vivre des aventures parfois relaxantes, parfois rocambolesques, c’est ce qui me donne l’impression de vivre quelque chose, pas juste de tuer le temps.

Merci Belle-maman.

mercredi 12 janvier 2011

Tendances

Ce qu’il y a de particulier, lorsqu’on demande à ses étudiants d’écrire quelque chose, c’est qu’ils offrent, sans le savoir, un reflet de la société actuelle.

Dans le cadre d’un TP sur la séquence expressive, j’ai demandé à mes étudiants universitaires de se placer en équipe de deux pour écrire des lettres d’amour qui se répondent. Croyez-le ou non, sur les 16 correspondances reçues, seulement 3 lettres présentent des messages d’amour réciproque. 3 correspondances se résument à amour = sexe. Les 10 autres présentent toutes des situations où les filles laissent tomber leur amoureux pour aller voir ailleurs. Et ce, sans faire dans la dentelle.

Les résultats m’ont fait sourire. Malgré les stéréotypes, les idées reçues et ce qu’on peut bien vouloir en dire, ces résultats correspondent tout à fait à la réalité que j’observe depuis quelques années dans mon entourage. Essentiellement, ce sont les filles qui mènent les gars et qui ont le contrôle du couple et de la séduction. Elles sont aussi de plus en plus malheureuses de cette situation et n’arrivent pas à comprendre qu’elles sont les artisanes de leur propre malheur, entre autres en raison de leurs attentes démesurées.

Ce qui est d’autant plus intéressant, c’est que ces résultats correspondent aux observations et aux questionnements soulevés dans l’essai « Les québécois ne veulent plus draguer et encore moins séduire » de Jean-Sébastien Marsan et Emmanuelle Grill, publié en 2009.

Évidemment, je me suis fait un plaisir de soulever la question en classe. Le malaise initial a été suivi d’une discussion fort enrichissante sur ce qu’est l’amour aujourd’hui. Le plus intéressant, c’était de voir la surprise des filles devant les réponses des garçons.