vendredi 11 septembre 2009

Entendu dans une salle de classe

Demoiselle débute un baccalauréat en Éducation Préscolaire et Primaire.

On comprend que les choses ne tournent pas rond en éducation quand :

- La directrice du programme déclare : « La Réforme? Ça n’a pas fonctionné en Suisse, mais c’est parce qu’ils ne l’appliquaient pas comme il faut. »
(C’est évident! Non?)

- La même personne prend la peine de mentionner qu’utiliser un travail dans deux cours différents constitue un acte de plagiat.
(C’est moi ou une formation qui permet de réutiliser un travail dans deux cours différents, à des sessions différentes, n’est pas très étoffée?)

- Une professeure conseille l’achat du Petit Robert pour enseigner à des élèves du primaire. (Bon, donnons-lui une chance, c’était une linguiste…)

- Le ministère de l’Éducation tente de faire marche-arrière sans perdre la face.
(Trop peu, trop tard…)

- Des élèves ont 92% en mathématiques, mais D à la compétence X. Ils sont capables de réaliser leur tâche sans avoir recours aux compétences ciblées. Résultat : Peu de savoirs maîtrisés, mais bien des aptitudes motrices développées!
(Pédagogie par projets : 0 / Élèves débrouillards : 1. Bravo.)

Heureusement qu’il y a la formation pratique!

jeudi 10 septembre 2009

Entrevue

Je me demande encore ce qui s’est passé. Je me suis moi-même disqualifié. Saboté.

Il y a bien ma maîtrise incomplète qui les a écorchés.

Ensuite, une leçon sur le classicisme? Rien de très compliqué!

Mais que voulez-vous que je fasse de directeurs et de profs qui tentent d’agir comme des étudiants. C’est d’un lamentable raté.

Cela dit, je n’ai jamais été si désorganisé, incohérent et peu structuré. J’ai cherché mes mots, tourné en rond et pas mal patiné.

Je ne me serais probablement pas engagé.

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Premier constat :

Je ne suis pas un littéraire. Ce qui m’intéresse, c’est la vie.

La littérature, c’est l’excuse qu’on modèle et qu’on adapte à la réalité. Les œuvres, on les choisit sur le moment, pour mieux comprendre la société.

Quels auteurs je traiterais à quelle époque? Il n’y a qu’au romantisme que j’ai capitulé, préférant m’abstenir plutôt que de me ridiculiser. J’ai tout de même eu droit au sourire compréhensif de l’un des membres du comité.

Au fond, c’est la lecture qui m’intéresse. Comment lire, argumenter et organiser ses pensées; c’est ce que j’aime enseigner.

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Deuxième constat :

La correction de texte m’a découragé… C’est, à peu de choses près, le secondaire que j’ai quitté. Je crois même que je faisais dans ma classe des trucs plus poussés l’an passé.

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Troisième constat :

J’ai besoin de terminer ma maîtrise, de passer à autre chose.

Je ne vois pas comment j’y serais arrivé en jonglant avec trois planifications de cours différentes (102-103-mise à niveau), pour un salaire… Ouais, il vaut mieux ne pas en parler!

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Constat final :

Déçu et soulagé.

Le cégep m’intéresse encore, mais avec ma liberté. Les savoirs littéraires appris par-cœur n'ont rien pour m'enchanter. Ils doivent d’abord et avant tout être au service de la pensée.

J’ai peut-être d’autres avenues à explorer.

Il y a quelque chose à faire en lecture…