Les gens sont souvent surpris de la prudence que j'exerce avant de me réjouir. Disons simplement que j'ai l'habitude des revirements.
Mardi soir, je reçois un courriel m'annonçant que, contre toutes attentes, j'aurai un emploi à temps plein au cégep à l'automne. C'est qu'on nous avait informé, mon nouveau collègue et moi, qu'il n'y aurait rien de disponible pour nous une fois la session d'été terminée.
La nouvelle est bienvenue. Demoiselle est heureuse.
Ce soir, à mon arrivé au cégep, mon coordonnateur me présente ses excuses. Bien que j'aie été engagé en premier et qu'il ait suggéré mon nom en priorité dans sa répartition des charges de cours, les ressources humaines ont décidé de faire passer mon nouveau collègue avant moi, puisqu'il a déjà de l'expérience au collégial.
La bonne nouvelle, on m'offre tout de même 50% de tâche en septembre, soit deux groupes, pour le cours que je donne cet été. Quelques ajustements à faire et le tour est joué.
Évidemment, c'est décevant. Un salaire à temps plein qui vient de passer à la moitié, en plus d'être considéré comme le dernier entré... les chances d'avoir un cours à l'hiver ne sont pas de mon côté.
En même temps, il faut voir les choses du bon côté. J'ai tout de même un salaire assuré et une tâche qui me permettrait de continuer la maîtrise, peut-être même de la terminer. De plus, qui sait ce que la vie peut réserver? On va peut-être me proposer quelque chose du côté de l'université?
D'une manière ou d'une autre, tout n'est pas encore décidé. Mon collègue a des choix peu évidents à faire entre les offres que le cégep X et le cégep Z lui ont présentées. Dans un monde idéal, il prendrait une demi-tâche de chaque côté, histoire de se protéger. Malheureusement, les cégeps ne semblent que peu enclins à partager, même s'ils ne peuvent garantir qu'on va travailler. Être à sa place, je ne sais pas ce que je choisirais.
Je lui ai dit de se faire confiance. De penser à lui. La vie trouve toujours un moyen de tout arranger, même si ce n'est pas toujours de la manière dont on se l'était imaginé.
mercredi 9 juin 2010
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