lundi 8 juin 2009

Accélération

Les pieds au bord du gouffre, j’attends.

Plonger? Derrière, une vie tranquille, rangée, un salaire stable, un emploi connu, routinier. Il ne reste plus qu’à s’endormir en regardant le temps passer. Devant, la chute vertigineuse dans l’inconnu et la nouveauté. Un retour à la grande ville, à la maîtrise, un voyage vers le cégep, peut-être même le doctorat et l’université, qui sait?

L’énergie est dans le mouvement. Tu connais la réponse.

Plongeon dans l’abîme. Un sourire se dessine. C’est parti.

***

L’accélération est toujours surprenante, peu naturelle. Pourtant, il n’y a de vrai que le changement.

Arrachés à l’immobilité, corps et esprit se cambrent, se cramponnent, refusent d’épouser le mouvement puissant qui les précipite en avant. Dès qu’on lâche prise, l’effet est saisissant. Les possibilités infinies dans l’espace et le temps ont quelque chose d’étourdissant. Grisé par la vitesse, on s’abandonne finalement.

Les jours passent comme des secondes, des rêves naissent et s’évanouissent tout aussi rapidement.

Tant de possibilités... Je suis vivant.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je connais :)
Moi, c'est reparti. Et c'est l'université, mon choix.
Mais ça n'a pas été une décision facile. De toute façon, depuis deux ans, tout a été difficile.
Nécessaire, mais difficile.

Depuis trois semaines, je respire.
C'est bon :)