Quand on constate qu’un étudiant fait plus de 60 ou 80 fautes dans un texte de 700 mots au terme de son premier cours de français au niveau collégial et qu’on ne peut l’envoyer en renforcement en français parce que sa moyenne du secondaire était supérieure à 75%, on nage dans le ridicule.
Pourtant, il s’agit d’une des nouvelles mesures mise en place ce printemps par le MELS dans la foulée des coupures budgétaires au niveau collégial.
Selon le texte officiel du Ministère :
Cette activité s’adresse à des élèves qui ont réussi Français, langue d’enseignement de la 5e secondaire et qui ont des lacunes importantes dans la maîtrise de la langue. Dans le cas des diplômés de la formation générale des jeunes du Québec, cette activité ne s’adresse qu’à ceux dont la moyenne au secondaire, établie selon les critères du Ministère, est inférieure à 75 %.
Plusieurs ont déjà dénoncé la qualité parfois douteuse ou permissive des critères du Ministère en les qualifiant de passoires. Malgré tout, il est troublant de constater qu’ils ne sont même pas appliqués avec rigueur. En effet, avec 60 fautes dans un texte de 700 mots, soit 8,6 fautes par 100 mots, les étudiants mentionnés précédemment n’auraient théoriquement même pas dû se retrouver au collégial. En effet, le seuil de réussite en langue de l’épreuve du MELS de 5e secondaire est de 7 fautes par 100 mots, seuil au-delà duquel un élève devrait échouer automatiquement. Il faut se rendre à l’évidence que ce n’est pas le cas.
Dans ces circonstances, comment peut-on s’appuyer sérieusement sur cette mesure arbitraire qu’est la moyenne de 75%? Une moyenne générale supérieure à 75% ne veut pas nécessairement dire qu’on maîtrise le français.
D’ailleurs, si ces étudiants sont assez performants aux yeux du MELS, ne seraient-ils pas les plus susceptibles de profiter au maximum d’un cours de renforcement?
Vous voulez sauver de l’argent, motiver vos élèves et créer de la richesse? Commencez par mettre en place une évaluation basée sur de vrais critères appliqués avec rigueur.
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mardi 14 juin 2011
lundi 6 décembre 2010
Des tabous en éducation?
Je prends quelques minutes pour reproduire ici le commentaire que j'ai rédigé chez le Professeur Masqué en réponse aux interventions entourant le "test inapproprié" qu'aurait fait passer une enseignante de la Rive-Sud à ses élèves.
***
Tout se dit, mais il y a une manière pour le dire.
Je viens d'une famille où on discute de tout. À l'adolescence, mes amis ont bien apprécié les soirées passées à discuter tous ensemble avec mes parents, alors qu'ils ne trouvaient que peu de réponses ou de démarches cognitives encadrantes pour en trouver dans le confort de leur propre foyer.
Sans être un expert en matière de relations interpersonnelles ou de sexualité, c'est cette posture épistémologique, à mon avis essentielle, qui fait que j'aborde ces mêmes thèmes (et bien d'autres!) avec mes élèves à chaque année, depuis bientôt dix ans. Que j'enseigne en 1re secondaire, en 5e ou au cégep, ces discussions sont TOUJOURS bienvenues. Les élèves m'en remercient à chaque fois.
Comprenez-moi bien! Le but, ce n'est pas de les endoctriner ou de leur passer de fausses perceptions. Le but, c'est de les amener à réfléchir et à développer leur jugement, de les outiller de manière à ce qu'ils puissent apprendre à se connaître et à faire des choix éclairés dans toutes les sphères de leurs vies.
Évidemment, on ne peut pas s'attendre à ce que tous les enseignants soient à l'aise d'aborder ces questions, alors qu'ils ne sont pas à l'aise d'en discuter eux-mêmes. Là encore, chaque enseignant doit se connaître... et savoir discuter! Tout est une question d'approche. C'est d'ailleurs ce qui fait que même certains spécialistes de la sexualité n'arrivent pas à bien traiter ces questions en classe.
On parle de sexualité... ce n'est là qu'un des nombreux sujets sensibles ou tabous que j'aborde en cours d'année. J'en parle ouvertement à la réunion de parents en début d'année. J'en parle ouvertement à mes élèves aussi. Je leur dit essentiellement que s'ils ne sont pas à l'aise avec l'un des thèmes traités, avec une des questions que je pose ou avec un commentaire que j'émets, ils peuvent m'en parler individuellement. Cependant, dans un monde idéal, je préférerais qu'ils lèvent la main et le mentionnent. D'abord, leur geste me permettra d’approfondir la question avec l'ensemble du groupe, mais surtout, elle permettra à l'élève de voir qu'il ou elle n'est pas seul(e) à penser ainsi ou à être mal à l'aise avec la situation. Il s'ensuit généralement des discussions plus formatrices que bien d'autres parce que réellement pertinentes.
Cette approche leur permet aussi d'avoir un espace ouvert pour s'exprimer sans peur d'être ridiculisés, en plus de leur permettre de confronter, de comparer et de discuter les points de vue de leurs ami(e)s qu'ils croyaient parfois bien connaître.
En général, les parents me remercient en fin d'année d'avoir ainsi osé traiter de ces sujets. Mes interventions et les réflexions du groupe font leur chemin jusqu'à la maison et nourrissent d'autres réflexions ou animent les discussions autour de la table au souper.
Bien sûr, certains parents sont déjà venus me voir pour se plaindre. Malheureusement pour eux, la démarche présentée ci-haut a ceci de génial, elle est on ne peut plus pédagogique... et bien menée. Si on ajoute à cela que ce qui crée la grande majorité des problèmes dans la société, ce sont justement les tabous et les manques de communication... il ne leur reste plus beaucoup d'arguments.
Les élèves quant à eux comprennent bien vite la pertinence de l'exercice. Surtout quand ils réalisent que peu importe qu'ils aient une sexualité active et follement débridée ou qu'ils aient le sujet en aversion, la sexualité fait partie de la vie et ils devront tôt ou tard se positionner par rapport à celle-ci... peu importe les choix qu'ils feront. L'important, c'est justement qu'ILS fassent un ou des choix éclairés et qu'ILS soient à l’aise avec celui-ci ou ceux-ci.
Bref, je peux comprendre que la prof en question n'ait jamais pensé faire d'appel aux parents. La démarche cognitive qu'elle supporte paraît si évidente que je suis même surpris de voir des gens s'y opposer ici.
Ceci étant dit, la principale erreur dans cette histoire revient à mon avis à la direction, qui n'a pas su rassurer les parents quant au bien fondé, que dis-je, à la nécessité de cette démarche dans le cadre de la formation d'adultes responsables et dotés d'un regard critique sur la vie.
En terminant, que dire des directions qui se sont prononcées sur la teneur des questions présentées ou des gens qui s'en sont outrés? Voilà bien longtemps qu'ils n'ont pas mis les pieds dans une classe ou qu'ils n'ont pas côtoyé de jeunes d'âge secondaire.
***
Le vrai scandale, c'est qu'on cherche à reproduire des tabous au sein même de l'institution qui a pour rôle de les éradiquer.
***
Tout se dit, mais il y a une manière pour le dire.
Je viens d'une famille où on discute de tout. À l'adolescence, mes amis ont bien apprécié les soirées passées à discuter tous ensemble avec mes parents, alors qu'ils ne trouvaient que peu de réponses ou de démarches cognitives encadrantes pour en trouver dans le confort de leur propre foyer.
Sans être un expert en matière de relations interpersonnelles ou de sexualité, c'est cette posture épistémologique, à mon avis essentielle, qui fait que j'aborde ces mêmes thèmes (et bien d'autres!) avec mes élèves à chaque année, depuis bientôt dix ans. Que j'enseigne en 1re secondaire, en 5e ou au cégep, ces discussions sont TOUJOURS bienvenues. Les élèves m'en remercient à chaque fois.
Comprenez-moi bien! Le but, ce n'est pas de les endoctriner ou de leur passer de fausses perceptions. Le but, c'est de les amener à réfléchir et à développer leur jugement, de les outiller de manière à ce qu'ils puissent apprendre à se connaître et à faire des choix éclairés dans toutes les sphères de leurs vies.
Évidemment, on ne peut pas s'attendre à ce que tous les enseignants soient à l'aise d'aborder ces questions, alors qu'ils ne sont pas à l'aise d'en discuter eux-mêmes. Là encore, chaque enseignant doit se connaître... et savoir discuter! Tout est une question d'approche. C'est d'ailleurs ce qui fait que même certains spécialistes de la sexualité n'arrivent pas à bien traiter ces questions en classe.
On parle de sexualité... ce n'est là qu'un des nombreux sujets sensibles ou tabous que j'aborde en cours d'année. J'en parle ouvertement à la réunion de parents en début d'année. J'en parle ouvertement à mes élèves aussi. Je leur dit essentiellement que s'ils ne sont pas à l'aise avec l'un des thèmes traités, avec une des questions que je pose ou avec un commentaire que j'émets, ils peuvent m'en parler individuellement. Cependant, dans un monde idéal, je préférerais qu'ils lèvent la main et le mentionnent. D'abord, leur geste me permettra d’approfondir la question avec l'ensemble du groupe, mais surtout, elle permettra à l'élève de voir qu'il ou elle n'est pas seul(e) à penser ainsi ou à être mal à l'aise avec la situation. Il s'ensuit généralement des discussions plus formatrices que bien d'autres parce que réellement pertinentes.
Cette approche leur permet aussi d'avoir un espace ouvert pour s'exprimer sans peur d'être ridiculisés, en plus de leur permettre de confronter, de comparer et de discuter les points de vue de leurs ami(e)s qu'ils croyaient parfois bien connaître.
En général, les parents me remercient en fin d'année d'avoir ainsi osé traiter de ces sujets. Mes interventions et les réflexions du groupe font leur chemin jusqu'à la maison et nourrissent d'autres réflexions ou animent les discussions autour de la table au souper.
Bien sûr, certains parents sont déjà venus me voir pour se plaindre. Malheureusement pour eux, la démarche présentée ci-haut a ceci de génial, elle est on ne peut plus pédagogique... et bien menée. Si on ajoute à cela que ce qui crée la grande majorité des problèmes dans la société, ce sont justement les tabous et les manques de communication... il ne leur reste plus beaucoup d'arguments.
Les élèves quant à eux comprennent bien vite la pertinence de l'exercice. Surtout quand ils réalisent que peu importe qu'ils aient une sexualité active et follement débridée ou qu'ils aient le sujet en aversion, la sexualité fait partie de la vie et ils devront tôt ou tard se positionner par rapport à celle-ci... peu importe les choix qu'ils feront. L'important, c'est justement qu'ILS fassent un ou des choix éclairés et qu'ILS soient à l’aise avec celui-ci ou ceux-ci.
Bref, je peux comprendre que la prof en question n'ait jamais pensé faire d'appel aux parents. La démarche cognitive qu'elle supporte paraît si évidente que je suis même surpris de voir des gens s'y opposer ici.
Ceci étant dit, la principale erreur dans cette histoire revient à mon avis à la direction, qui n'a pas su rassurer les parents quant au bien fondé, que dis-je, à la nécessité de cette démarche dans le cadre de la formation d'adultes responsables et dotés d'un regard critique sur la vie.
En terminant, que dire des directions qui se sont prononcées sur la teneur des questions présentées ou des gens qui s'en sont outrés? Voilà bien longtemps qu'ils n'ont pas mis les pieds dans une classe ou qu'ils n'ont pas côtoyé de jeunes d'âge secondaire.
***
Le vrai scandale, c'est qu'on cherche à reproduire des tabous au sein même de l'institution qui a pour rôle de les éradiquer.
lundi 8 mars 2010
Moment de folie
Promenade au soleil, ce midi, histoire de m'aérer un peu l'esprit.
En traversant un parc, je croise des jeunes provenant de l'école secondaire avoisinante qui profitent de leur heure de dîner pour jouer dehors. J'avais presque oublié l'énergie communicative qui les caractérise. C'est fou ce que l'enseignement me manque.
L'espace d'un instant, j'ai caressé l'idée d'entrer dans l'école, de sortir un prof de français de sa classe et d'enseigner tout l'après-midi à sa place... ou jusqu'à ce que les policiers me sortent de là!
Hehe...
Ne vous inquiétez pas. J'ai été sage.
En traversant un parc, je croise des jeunes provenant de l'école secondaire avoisinante qui profitent de leur heure de dîner pour jouer dehors. J'avais presque oublié l'énergie communicative qui les caractérise. C'est fou ce que l'enseignement me manque.
L'espace d'un instant, j'ai caressé l'idée d'entrer dans l'école, de sortir un prof de français de sa classe et d'enseigner tout l'après-midi à sa place... ou jusqu'à ce que les policiers me sortent de là!
Hehe...
Ne vous inquiétez pas. J'ai été sage.
samedi 27 février 2010
Frais de scolarité
Mardi, l'ex-Premier Ministre Lucien Bouchard annonçait la possibilité d'une hausse des frais de scolarité dans les universités de plus de 2000$ par année. L'état se tourne vers les étudiants pour financer les universités.
"Ce matin, dans le journal, vous avez sûrement vu aussi que j'étais pour la hausse des frais de scolarité. Écoutez, les jeunes sont pauvres, ils écrivent au son, pis y'a jamais eu autant de décrochage. J'pense que c'est le temps de leur ajouter de la pression!" (Les Grandes Gueules - Lucien Bouchard - 24 février 2010)
Demoiselle était furieuse, elle qui termine sa première année de bacc. Cette annonce ne me réjouissait pas davantage.
Pourquoi ce malaise? Par comparaison avec les États-Unis et le Canada anglais, force est d'admettre que notre situation n'est pas si mauvaise.
En théorie, l'accessibilité aux études ne devrait pas être affectée. Ce qu'on vise, c'est un taux d'endettement étudiant encore plus élevé.
Le problème est là. Au Québec, on n'a pas les mécanismes de prêts et de bourses permettant à tout jeune d'emprunter pour vivre et pour étudier. À ce sujet, voir entre autres Impatient et Je te comprends.
De plus, sur le marché du travail, on ne reconnaît pas suffisamment l'expertise acquise pour permettre aux étudiants de se remettre adéquatement d'une telle hausse des frais de scolarité. On serait sans doute moins réticent à s'endetter si on était certain d'avoir un salaire décent, nous permettant de bien vivre et de rembourser notre dette adéquatement.
Cela dit, notre rapport à l'argent et à l'effort est peut-être à réviser. Dans la Belle Province, on se retourne de plus en plus vers l'État, qu'on considère État Providence, pour subvenir à nos besoins. Or, pour avoir de l'argent à redistribuer, l'État doit être prospère. Cette prospérité dépend essentiellement du dynamisme de la société.
De ce côté, notre héritage latin semble nous nuire et le syndicalisme n'a guère aidé. On a perdu notre dynamisme et notre goût du dépassement au prix d'une fausse sécurité et du plaisir de courte durée. Même l'éducation a pris ce tournant. Qui a pensé qu'on pouvait apprendre sans se forcer?
À ce sujet, la hausse des frais de scolarité aurait sans doute pour avantage de redonner de la valeur aux études aux yeux des étudiants. De par les coûts impliqués, elle remettrait de l'avant les programmes techniques et professionnels, passablement ignorés en raison de la survalorisation de l'université.
Loin de dissuader, cette mesure redonnerait du sérieux à la formation et pousserait peut-être plutôt les gens à choisir d'étudier, à y mettre les efforts requis et à assumer. C'est triste, mais ce qui est gratuit n'est jamais autant apprécié que ce pour quoi on doit travailler.
Bref, avec les mécanismes de financement appropriés et la reconnaissance adéquate de l'expertise de nos bacheliers, maîtres et doctorants, la hausse des frais de scolarité ne serait peut-être pas une si mauvaise idée. L'expertise a un prix, elle doit être encouragée.
D'autres mesures sont probablement à prioriser, mais ce qui est clair, c'est qu'on a besoin de gros changements de société.
"Ce matin, dans le journal, vous avez sûrement vu aussi que j'étais pour la hausse des frais de scolarité. Écoutez, les jeunes sont pauvres, ils écrivent au son, pis y'a jamais eu autant de décrochage. J'pense que c'est le temps de leur ajouter de la pression!" (Les Grandes Gueules - Lucien Bouchard - 24 février 2010)
Demoiselle était furieuse, elle qui termine sa première année de bacc. Cette annonce ne me réjouissait pas davantage.
Pourquoi ce malaise? Par comparaison avec les États-Unis et le Canada anglais, force est d'admettre que notre situation n'est pas si mauvaise.
En théorie, l'accessibilité aux études ne devrait pas être affectée. Ce qu'on vise, c'est un taux d'endettement étudiant encore plus élevé.
Le problème est là. Au Québec, on n'a pas les mécanismes de prêts et de bourses permettant à tout jeune d'emprunter pour vivre et pour étudier. À ce sujet, voir entre autres Impatient et Je te comprends.
De plus, sur le marché du travail, on ne reconnaît pas suffisamment l'expertise acquise pour permettre aux étudiants de se remettre adéquatement d'une telle hausse des frais de scolarité. On serait sans doute moins réticent à s'endetter si on était certain d'avoir un salaire décent, nous permettant de bien vivre et de rembourser notre dette adéquatement.
Cela dit, notre rapport à l'argent et à l'effort est peut-être à réviser. Dans la Belle Province, on se retourne de plus en plus vers l'État, qu'on considère État Providence, pour subvenir à nos besoins. Or, pour avoir de l'argent à redistribuer, l'État doit être prospère. Cette prospérité dépend essentiellement du dynamisme de la société.
De ce côté, notre héritage latin semble nous nuire et le syndicalisme n'a guère aidé. On a perdu notre dynamisme et notre goût du dépassement au prix d'une fausse sécurité et du plaisir de courte durée. Même l'éducation a pris ce tournant. Qui a pensé qu'on pouvait apprendre sans se forcer?
À ce sujet, la hausse des frais de scolarité aurait sans doute pour avantage de redonner de la valeur aux études aux yeux des étudiants. De par les coûts impliqués, elle remettrait de l'avant les programmes techniques et professionnels, passablement ignorés en raison de la survalorisation de l'université.
Loin de dissuader, cette mesure redonnerait du sérieux à la formation et pousserait peut-être plutôt les gens à choisir d'étudier, à y mettre les efforts requis et à assumer. C'est triste, mais ce qui est gratuit n'est jamais autant apprécié que ce pour quoi on doit travailler.
Bref, avec les mécanismes de financement appropriés et la reconnaissance adéquate de l'expertise de nos bacheliers, maîtres et doctorants, la hausse des frais de scolarité ne serait peut-être pas une si mauvaise idée. L'expertise a un prix, elle doit être encouragée.
D'autres mesures sont probablement à prioriser, mais ce qui est clair, c'est qu'on a besoin de gros changements de société.
vendredi 11 septembre 2009
Entendu dans une salle de classe
Demoiselle débute un baccalauréat en Éducation Préscolaire et Primaire.
On comprend que les choses ne tournent pas rond en éducation quand :
- La directrice du programme déclare : « La Réforme? Ça n’a pas fonctionné en Suisse, mais c’est parce qu’ils ne l’appliquaient pas comme il faut. »
(C’est évident! Non?)
- La même personne prend la peine de mentionner qu’utiliser un travail dans deux cours différents constitue un acte de plagiat.
(C’est moi ou une formation qui permet de réutiliser un travail dans deux cours différents, à des sessions différentes, n’est pas très étoffée?)
- Une professeure conseille l’achat du Petit Robert pour enseigner à des élèves du primaire. (Bon, donnons-lui une chance, c’était une linguiste…)
- Le ministère de l’Éducation tente de faire marche-arrière sans perdre la face.
(Trop peu, trop tard…)
- Des élèves ont 92% en mathématiques, mais D à la compétence X. Ils sont capables de réaliser leur tâche sans avoir recours aux compétences ciblées. Résultat : Peu de savoirs maîtrisés, mais bien des aptitudes motrices développées!
(Pédagogie par projets : 0 / Élèves débrouillards : 1. Bravo.)
Heureusement qu’il y a la formation pratique!
On comprend que les choses ne tournent pas rond en éducation quand :
- La directrice du programme déclare : « La Réforme? Ça n’a pas fonctionné en Suisse, mais c’est parce qu’ils ne l’appliquaient pas comme il faut. »
(C’est évident! Non?)
- La même personne prend la peine de mentionner qu’utiliser un travail dans deux cours différents constitue un acte de plagiat.
(C’est moi ou une formation qui permet de réutiliser un travail dans deux cours différents, à des sessions différentes, n’est pas très étoffée?)
- Une professeure conseille l’achat du Petit Robert pour enseigner à des élèves du primaire. (Bon, donnons-lui une chance, c’était une linguiste…)
- Le ministère de l’Éducation tente de faire marche-arrière sans perdre la face.
(Trop peu, trop tard…)
- Des élèves ont 92% en mathématiques, mais D à la compétence X. Ils sont capables de réaliser leur tâche sans avoir recours aux compétences ciblées. Résultat : Peu de savoirs maîtrisés, mais bien des aptitudes motrices développées!
(Pédagogie par projets : 0 / Élèves débrouillards : 1. Bravo.)
Heureusement qu’il y a la formation pratique!
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